Ils sont invisibles, silencieux, parfois n'ont plus conscience d'eux-mêmes, de plus, représentent une charge économique pour les sociétés modernes, et d'une manière générale n'ont plus la force de revendiquer leurs droits. Ceci faisait dire à Madame Loquet, 86 ans : " mais regardez-nous, de quoi avons-nous l'air... à quoi cela sert-il que nous soyons ici ?... Ah si ! Je sais à quoi on sert !... on donne du travail aux médecins et aux soignants "... Stupeur ! L'exigence s'impose : quoi qu'il arrive, quel que soit l'état de leur handicap, ne pas les laisser vivre dans l'indifférence, la non-reconnaissance au point qu'ils désespèrent. Un engagement associatif pour l'accompagnement en gériatrie devient l'urgence. Près de 870 000 hommes et femmes âgés, atteints de maladies neurodégénératives, attendent que la société française se tourne vers eux. Si les familles assurent une présence remarquable, nous devons pouvoir créer un relais associatif d'accompagnement plus significatif, tel qu'il en existe au Canada par exemple. Dès maintenant, leur sort et notre propre épanouissement fraternel sont entre nos mains.